D’ici à 2024, producteurs ménagers et non ménagers devront disposer d’une solution pour trier leurs déchets alimentaires. Le Syctom a anticipé cette réglementation nationale et européenne, en proposant un accompagnement spécifique pour ses collectivités adhérentes. Aujourd’hui, l’heure est au retour d’expérience et aux perspectives pour poursuivre, avec détermination, cette démarche qui s’imposera bientôt à tous.
Que l’on soit producteur ménager ou non ménager, le tri des déchets alimentaires à la source en vue de leur valorisation deviendra prochainement la règle. Pour le Syctom, le processus est déjà engagé depuis plusieurs années. Dès 2017, le syndicat accompagnait les premiers territoires autour de la mise en place du tri, de la collecte et de la valorisation des déchets alimentaires. Progressivement, le dispositif s’est déployé et toutes les collectivités adhérentes ont rejoint ces dispositions.
Des expériences pour progresser
Aujourd’hui, tous les territoires du Syctom font partie intégrante du dispositif. De quoi tirer les enseignements grâce à ces nombreux retours d’expérience. Quels outils, quel territoire pertinent, avec quelles fréquences de collecte, comment sensibiliser, avec quels interlocuteurs ? autant de questionnements pour lesquels des réponses sont apportées sous forme de recommandations et de conseils. Recensées par le Syctom dans un document accessible en ligne l’ensemble de ces bonnes pratiques guide l’action du syndicat.
Des objectifs pour amplifier le dispositif
A la lumière de ces différents enseignements, le Syctom a déjà engagé la poursuite de sa mission d’accompagnement auprès des collectivités adhérentes, avec pour feuille de route deux objectifs principaux. En premier lieu, le syndicat s’engage à mettre tout en œuvre pour augmenter de façon significative le nombre de sites engagés dans la collecte des déchets alimentaires. L’heure est désormais à la généralisation du dispositif et l’implication d’un maximum de collectivités. Second objectif, la mise en place du dispositif auprès de ménages sur chacune de ses 12 collectivités adhérentes.
Les moyens de ses ambitions
Pour atteindre cette double montée en puissance, le Syctom s’engage à accroître significativement ses moyens, en renforçant par exemple les soutiens et partenariats déjà engagés. Cela passera notamment par le renouvellement des marchés de collecte et de traitement des déchets alimentaires et des études de faisabilité associées.
Les actions de communication et de sensibilisation seront également soutenues avec la mise à disposition d’éco-animateurs et d’outils pédagogiques. Enfin, les partenariats avec des institutions comme la Région Ile-de-France ou l’Ademe et avec des organismes privés, à l’instar des prestataires de collecte et de traitement, seront également consolidés.
Autre levier important pour accompagner cette montée en charge, la concrétisation de projets d’envergure pour le territoire. Il s’agit notamment de l’implantation d’une usine de méthanisation sur le port de Gennevilliers. En capacité de valoriser jusqu’à 50 000 tonnes par an de biodéchets, cette installation produira du biométhane pour le réseau public de gaz et de l’engrais naturel pour l’agriculture. Par ailleurs, deux sites de transferts seront aménagés à Romainville et à Isséane sur des sites de traitement existants.
Le retour d’expériences et les ambitions portées par le Syctom permettront donc à chaque collectivité concernée d’être bien accompagnée et de répondre ainsi efficacement à ses futures obligations.
Publié le 6 mai 2021
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