Que deviennent les déchets alimentaires après avoir été triés et collectés auprès des restaurants collectifs, des marchés alimentaires ou des ménages ? Valorisés dans deux filières bien distinctes, ils contribuent à la production d’électricité, de chaleur et de biocarburant, et repartent également à la terre pour nourrir les sols en engrais. Retour sur un cercle que l’on peut qualifier de vertueux.
Près de 5 000 tonnes de déchets alimentaires ont été traités en 2018 sur le territoire du Syctom, représentant la production de 86 marchés, 326 restaurants collectifs et 86 340 ménages. En constante progression depuis trois ans, ce tonnage devrait connaître une forte évolution d’ici à fin 2019. C’est en effet à cette période, que tous les établissements publics territoriaux du Syctom seront engagés dans un dispositif de collecte des déchets alimentaires auprès de publics ciblés.
Mais où partent tous ces déchets après avoir été collectés ? « Rien ne se perd, tout se transforme », cette maxime résume bien le devenir de ces déchets alimentaires.
Un traitement par méthanisation
À ce stade, les déchets organiques sont mélangés et chauffés à plus de 70°C pendant une heure pour éliminer les agents pathogènes et garantir les aspects sanitaires. Il s’agit de l’étape d’hygiénisation. Les bactéries sont ensuite nourries dans un digesteur. Ce processus permet d’obtenir, d’une part, du biogaz pour la production d’électricité, de chaleur et de biocarburant ; et d’autre part, des fertilisants naturels de bonne qualité pour un retour au sol de la matière organique. Au total, ce sont plus de 90%* des déchets alimentaires qui sont valorisés par méthanisation sur le territoire du Syctom.
Et une valorisation par compostage
L’autre part des déchets alimentaires est traité par compostage grâce à un processus 100% naturel de décomposition de ces matières organiques. En premier lieu, un processus de déconditionnement permet d’obtenir une soupe organique. Cette dernière est alors épandue sur des tas de déchets verts, puis mélangé pour favoriser le procédé de compostage. La matière ainsi produite est ensuite « digérée » par des vers, une phase appelée « lombricompostage », pour devenir un compost « haut de gamme » doté d’une bonne teneur nutritive. C’est ainsi que le retour au sol des déchets alimentaires permet la production d’un engrais naturel utilisé en agriculture biologique selon les normes en vigueur.
L’avenir de la filière
Aujourd’hui, 97%* des déchets réceptionnés sur les sites de traitement du Syctom peuvent faire l’objet d’une valorisation organique. Ce chiffre est de bon augure pour l’avenir de la filière de valorisation, avec, en perspective, l’échéance du 1er janvier 2024 et l’obligation pour toutes les collectivités de proposer aux usagers une solution de tri à la source de tous les biodéchets.
À découvrir en vidéo : Trier, collecter et valoriser les déchets alimentaires
*Source Syctom : rapport annuel des déchets alimentaires 2018
Publié le 29 octobre 2019
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