Le 20 novembre 2018, Grand Paris Seine Ouest lance la collecte expérimentale des déchets alimentaires sur Ville-d’Avray et Marnes-la-Coquette. Le Syctom, partenaire de l’opération, apporte l’ingénierie.
C’est au tour de Grand Paris Seine Ouest d’expérimenter la collecte des déchets alimentaires sur les deux communes de Ville-d’Avray (11 500 habitants) et de Marnes-la-Coquette (1 700 habitants). Faire évoluer les comportements et valoriser les déchets, comme les restes de repas, tel est l’objectif de ce test qui durera deux ans. Il portera, non pas sur un quartier spécifique, mais sur la totalité des deux territoires communaux. Autant dire une première pour le Syctom.
Une étude pour commencer
Le Syctom, qui organise et finance le dispositif expérimental, a procédé à une analyse préalable et recensé 1 323 adresses, qui prendront part à cette nouvelle démarche. L’habitat pavillonnaire est prépondérant (en nombre d’adresses) avec toutefois quelques résidences importantes. Cela se traduit, en termes de logements, par 86% d’habitat collectif à Ville-d’Avray et 47% à Marnes-la-Coquette. Prendre en compte cette typologie a un double objectif : d’une part, définir avec précision le service de collecte des déchets alimentaires pour les usagers (en particulier l’emplacement des bacs) ; d’autre part, envisager les actions de communication les plus adaptées.
Les éco-animateurs sensibilisent les habitants
Prévue le mardi, à compter du 20 novembre 2018, la collecte a été précédée d’une information aux habitants. Durant deux semaines, les éco-animateurs du Syctom ont effectué une action de sensibilisation en porte-à-porte, livrant aux habitants le kit de tri à utiliser chez eux : un P’tit bac ajouré, des sacs transparents biodégradables et un guide du tri. Ils ont aussi apporté des explications quant à leur utilisation au quotidien. Grâce à cette expérimentation, le Grand Paris Seine Ouest disposera de retours d’expériences et d’analyses. Elles lui permettront de décider d’étendre – ou non – la collecte sur la totalité de son territoire (soit 316 000 habitants), avant 2025, comme le veut la loi de transition énergétique pour la croissance verte.
Du côté des professionnels
Parmi les usagers participant à cette expérimentation à Ville-d’Avray et à Marnes-la-Coquette, figurent aussi 4 restaurants scolaires et 26 autres producteurs non ménagers (comprenant des établissements de santé et de soins, des commerces de bouche, des crèches et des restaurateurs). Ils font d’ailleurs l’objet d’une communication spécifique, leur environnement et leur organisation n’étant pas les mêmes que pour des particuliers. Sur Grand Paris Seine Ouest, l’expérimentation dépasse les frontières des deux communes. En effet, des groupes scolaires participent au dispositif (Boulogne-Billancourt, Chaville, Meudon, Issy-les-Moulineaux et Vanves). Dans quelque temps, les marchés d’Issy-les-Moulineaux et Vanves intègreront cette démarche également.
Une approche vertueuse du début à la fin
L’initiative s’accompagne aussi d’une action pédagogique tous publics pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Elle est organisée par la Maison de la Nature et de l’Arbre de Grand Paris Seine Ouest jusqu’au 19 décembre 2018. Une sensibilisation aura lieu dans les établissements scolaires pour le personnel et les élèves. Car, s’il est vertueux de collecter les déchets issus de l’alimentation, il est préférable de ne pas en produire. C’est même élémentaire dans une stratégie européenne et nationale de réduction maximale de tous les déchets.
Après la collecte, la valorisation
Quant aux déchets alimentaires collectés, ils sont dirigés vers des usines de méthanisation (pour produire du biogaz et de l’engrais naturel) et vers un centre de compostage.
En savoir plus
Suivez l’évolution des tonnages traités et du nombre de logements et sites engagés par collectivité adhérente.
Les chiffres sont mis à jour chaque trimestre.
Publié le 5 novembre 2018
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