Quelle est la bonne échelle de territoire pour commencer ?

La solution qui consisterait à dire : il faut commencer « petit » à l’échelle d’un immeuble ou d’un quartier et déployer cette nouvelle collecte en étapes successives, génère en réalité des difficultés. La principale est celle de l’explication : pourquoi cette rue, plutôt qu’une autre ? Pourquoi tel habitant dans cet immeuble et non pas tel autre dans l’immeuble d’à côté ?

La bonne échelle est davantage celle d’une entité administrative territoriale : celle de l’Établissement Public Territorial (EPT) idéalement et celle de la commune a minima. Le message concerne ainsi la population dans son entier. La sensibilisation est alors générale. La collecte est identifiée par tous.

Expérimenter : bonne ou mauvaise idée ?

Trier ses déchets alimentaires, voilà un nouveau geste qui nécessite d’être accompagné dans le temps. Si la notion d’expérimentation est intéressante d’un point de vue technique – car elle induit l’idée de construire en marchant et de s’améliorer au fil du temps – elle est plus difficile à manier pour la sensibilisation.

En effet, dans la tête des habitants, expérimenter suppose souvent un début et une fin. Lorsqu’on leur parle d’expérimentation, ils peuvent avoir le sentiment de faire partie d’une expérience qui prendra fin un jour ou l’autre. Or tel n’est pas le cas : il s’agit d’une collecte faite pour durer.

Aussi, plutôt que parler d’expérimentation, il est préférable d’expliquer que cet engagement dans la démarche de collecte des déchets alimentaires, qui répond à la réglementation, se fera par étape. Parler de progression, montrer ces étapes successives, évoquer les réajustements possibles pour s’adapter et s’améliorer, facilitent la compréhension et l’adhésion sur le long terme.

Communication et sensibilisation : pourquoi un plan ?

En communication et sensibilisation, il est indispensable de définir un plan d’actions, inscrit dans un calendrier, répondant aux besoins des cibles. Cette feuille de route, accompagnant une mise en œuvre progressive, est indispensable à la bonne compréhension de la démarche et du geste. Il est préférable de ne pas en faire trop mais de s’assurer que chaque action — de communication ou de sensibilisation — remplit bien l’objectif fixé.

Une relation étroite avec les équipes de communication de la collectivité est une garantie. La régularité est aussi facteur de réussite. Une action de lancement qui ne serait pas suivie d’initiatives complémentaires dans la durée, servirait peu l’adhésion. Répéter, répéter, répéter : voilà un principe pédagogique qui vaut aussi pour le tri et la collecte des déchets alimentaires.

Scolaires : pourquoi les sensibiliser ?

Les jeunes publics sont sensibles à l’environnement. Pour autant, si l’on veut que cette sensibilité se développe, il est important de la cultiver. C’est le sens des initiatives de sensibilisation à la gestion des déchets organisées auprès des scolaires, en complément des actions grand public, les unes n’allant pas sans les autres.

Plus réceptifs au changement, les jeunes publics acceptent plus facilement des gestes nouveaux que leurs parents considèrent comme une contrainte. Leur sensibilisation a donc deux objectifs : leur permettre d’adopter le bon geste dans le cadre scolaire et l’importer à domicile dans la famille.

Traiter le sujet des déchets alimentaires sous l’angle du tri, de la lutte contre le gaspillage alimentaire ou encore sous celui du compostage, est un gage de bonne acquisition des messages. Encourager leur citoyenneté par une approche globale est indispensable, puisque consommation, gestion des déchets, protection de l’environnement ne sont en définitive qu’un seul et même sujet.

Il est préférable que les outils de la sensibilisation soient créés à leur intention et avec leurs codes. Pour que les bons principes et les bons gestes ne s’envolent pas avec le temps, il est important de répéter les actions régulièrement et à chaque rentrée.

Design : joyeux ou sérieux ?

La collecte des déchets alimentaires sera une obligation en 2024. Toutefois une ambiance graphique trop réglementaire serait peu incitative. Une campagne de communication positive, avec des messages et visuels valorisants, a plus de chance de séduire et d’emporter l’adhésion. D’ailleurs, cela n’empêche pas, dans un document ou par l’échange, de décrire succinctement le caractère obligatoire de la démarche.

Ce qui compte aussi, c’est que cette communication repérable et agréable, soit déclinée à l’échelle de l’Établissement Public Territorial (EPT). Souvent, les communes pèchent par excès de zèle. Elles veulent leur communication à elles ! Et ce faisant, elles brouillent la compréhension à l’échelle de leur Établissement Public Territorial (EPT). Il peut arriver en effet que sur un même territoire, des villes disposent de messages et d’un affichage différent entre elles alors que les habitants se déplacent de l’une à l’autre et que le dispositif repose sur le même cadre. C’est contreproductif.

Lancer la collecte : avec quelle bonne recette ?

Existe-t-il une recette particulière pour réussir la collecte des déchets alimentaires ? Comme pour toute collecte, il faut 4 ingrédients.

  • Tout d’abord, une mobilisation sans faille des élus, tous focalisés sur l’objectif, à l’échelle de l’EPT comme à l’échelle des communes.
  • Poussés par la volonté politique, EPT et communes doivent également s’engager à chaque niveau, dans chaque direction, dans chaque compétence.
  • Par ailleurs, les moyens financiers et humains doivent être au rendez-vous.
  • Enfin, communication et sensibilisation sont indispensables pour accompagner et faire accepter.

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Communication et sensibilisation à travers une vidéo pédagogique

La sensibilisation doit-elle s’adapter à l’habitat ?

Il est plus simple de lancer une collecte sur le pavillonnaire. Le locataire ou propriétaire de la maison individuelle a l’habitude de gérer lui-même la sortie de ses bacs, par conséquent la qualité de son tri. Il est davantage en direct avec l’organisme en charge de la collecte.

Dans l’habitat collectif, cette interaction est presque inexistante. C’est le gardien ou la société de gardiennage qui sort les bacs. La responsabilité individuelle s’émousse souvent entre l’appartement et le local poubelle. Plus l’immeuble est grand, plus la tentation est grande de penser qu’une erreur de tri ne changera pas la face du monde. Avec la collecte des déchets alimentaires, au regard de leur matière si particulière, le risque existe de prendre de la distance avec le message et de ne pas s’y mettre.

C’est pourquoi la sensibilisation, certes des gardiens et sociétés de gardiennage, mais aussi de tous les habitants est indispensable. Elle doit s’opérer en plusieurs fois, témoignant d’une constance, gage de réussite. Rien ne se fait en un jour ! Cette sensibilisation, réalisée par des animateurs aguerris et bienveillants, permettra de répondre à des questions pratiques d’organisation de la cuisine, d’utilisation des sacs biodégradables ou du bioseau (pédagogie par la répétition). Elle s’adaptera aussi aux changements fréquents de locataires pour qui il faudra reprendre l’explication depuis le début. C’est à ces conditions qu’il sera possible d’emmener tout le monde… dans le même bateau !

Commencer par les quartiers politique de la ville ?

Il arrive que, dans une volonté d’accompagnement des quartiers rencontrant diverses difficultés, la nouvelle collecte des déchets alimentaires se lance en leur sein dans le cadre d’une expérimentation. Mais ces expériences marquent souvent le pas. En effet, cette nouvelle contrainte s’ajoute à d’autres difficultés. La dimension pionnière, qui sur certains secteurs géographiques peut être valorisante, n’entraîne ici que peu d’enthousiasme et d’adhésion.

C’est pourquoi, il est préférable d’intégrer ces quartiers à une stratégie de déploiement globale dont la sensibilisation sera adaptée à leur réalité et au contexte.

Cibles : comment leur parler ?

Même si le graphisme est le même, la communication et la sensibilisation doivent s’adapter aux cibles. Ménages ou professionnels, ils n’ont ni les mêmes problématiques, ni la même organisation. Les outils sont donc à adapter à la façon de fonctionner de chacun. Quelle que soit la cible, l’inflation d’outils est inefficace. Les informations se diluent.

Les outils indispensables se comptent sur les doigts d’une main.

  • Une affiche de campagne positionne le sujet, le slogan, l’identité.
  • Un livret de consignes apporte les informations pratiques accompagnant le geste. Les autocollants sur les bacs sont utiles pour confirmer les usages quotidiens.
  • Des informations explicatives sur les modalités de traitement, sur les tonnages collectés et sur le bénéfice pour le territoire (voire pour le bassin de vie ou pour le pays) peuvent figurer sur les réseaux sociaux et le site web.

Dans tous les cas, il est important d’aller droit au but et d’éviter l’abondance de contenus.

Adhésion ou répulsion ?

Le déchet alimentaire, qu’il résulte de la préparation du repas ou du repas lui-même, peut susciter des réactions de répulsion. On cherche à l’évacuer le plus rapidement possible, d’autant qu’il peut quelquefois couler, sentir, attirer les insectes en se dégradant. Si le tri et la collecte des emballages manquent encore de mobilisation à la maison, le tri et la collecte des déchets alimentaires présentent des résistances supérieures dues aux particularités de la matière organique. C’est pourquoi le dispositif mis en œuvre pour la collecte doit tenir compte des blocages.

La sensibilisation insistera sur l’organisation pratique, avec des conseils et des précisions notamment sur l’utilisation du sac, du bioseau et du bac. Des conseils sur le nettoyage aident à mettre en œuvre les bonnes habitudes.

En PAV ou en PAP ?

En point d’apport volontaire ou en porte-à-porte, il n’y a pas de recette miracle. Ce qui compte, c’est de choisir la solution qui correspond au territoire, à ses habitants et à son habitat. Ainsi, si les usagers ont l’habitude de se rendre au point d’apport volontaire pour les autres collectes, les pratiques adoptées pour le tri des déchets alimentaires pourront procéder de la même logique.

En revanche, par sa nature – parfois, il peut couler, il peut sentir, il peut attirer les insectes –, le déchet alimentaire, qu’il soit collecté en point d’apport volontaire ou en porte-à-porte, nécessite davantage de conseils d’usage que le tri des emballages.

Bioseau : indispensable ou non ?

Techniquement, il est possible de s’en passer. Un récipient, quel qu’il soit, fait l’affaire. Pour autant, dans le cadre de la sensibilisation, les outils de pré-collecte proposés à l’habitant participent à la compréhension et actent du changement de comportement.

Caractérisation : à quel rythme ?

C’est l’indicateur numéro 1 du changement. Les caractérisations, qui visent à connaître la composition des déchets, sont indispensables pour évaluer les évolutions de comportement. Nombreuses et régulières, elles permettent d’établir une base de données sérieuse.

Les résultats servent ensuite de statistiques : l’Établissement Public Territorial (EPT) peut affiner sa stratégie, les communes renforcer la sensibilisation, les habitants améliorer leur geste.

Pour que ces caractérisations soient pertinentes et utiles, il est nécessaire de les pratiquer régulièrement. Une fois par mois semble être le rythme idéal au début. Cette fréquence peut être allégée dès que les données sont en nombre suffisant pour agir ou réagir.

Pourquoi faire simple ?

La simplicité est le gage du succès de toute collecte sélective. Elle l’est davantage pour la collecte des déchets alimentaires, souvent perçue comme compliquée.

Plus le geste est accompagné, plus les outils parlent au plus grand nombre. Plus les usages sont à la portée de tous, meilleur est le résultat !

C’est pourquoi, par exemple, le Syctom accepte les serviettes papier dans le bac de tri des écoles ; et les sacs en papier kraft (comme contenant) dans le bioseau.

Gestion des déchets alimentaires : quelles actions des collectivités compétentes ?

Une nouvelle collecte, d’autant plus sur un flux complexe comme les déchets alimentaires, soulève beaucoup d’interrogations, de craintes, de confusions et d’incompréhensions de la part des collectivités. Cela peut aussi créer des tensions entre elles car, pour qu’elles aient toutes les chances de réussir, il est préférable de lancer la nouvelle collecte de manière mutualisée.

Devançant la réglementation sur les biodéchets, le Syctom n’a pas échappé aux difficultés engendrées par la mutualisation ! Toutefois ses équipes s’y étaient préparées. Elles ont ainsi pu proposer un dispositif d’accompagnement en deux volets : le volet technique (étude, matériels de pré-collecte et collecte, traitement) et le volet communication sensibilisation (avec une campagne dédiée à cette nouvelle pratique).

Grâce à cette stratégie, les collectivités adhérentes du Syctom ont pu mettre en œuvre la collecte des déchets alimentaires de manière plus sereine grâce à une mobilisation moindre de leurs équipes, et avec des coûts mieux maîtrisés car mutualisés.

En vrac ou en sac ?

Il est difficile de répondre par oui ou par non. Car l’approche diffère en fonction des producteurs, des usages et de la fréquence des collectes.

  • Prenons l’exemple des marchés : le conditionnement en vrac s’avère plus adapté aux pratiques des forains, des services techniques communaux et des collecteurs. Qui plus est, la collecte a lieu le jour J (grand maximum à J+1).
  • Pour les autres producteurs, le conditionnement en vrac demande un nettoyage du bac régulier. Aussi le Syctom préconise le conditionnement en sac biodégradable ou sac en papier kraft. Toutefois, et c’est une autre complexité, le réapprovisionnement en sac peut être difficile d’un point de vue logistique. En conséquence de cette situation, le Syctom a proposé de recourir au sac en papier kraft d’usage courant lors des achats de fruits et légumes.

Acteurs de la collecte : quel rôle ?

Celui qui collecte est aux premières loges pour la qualité du tri. Il faudrait pouvoir lui confier un rôle d’observateur en organisant plus précisément la remontée des données sur la qualité du tri et sur les contenants refusés.

Dans les marchés de collecte, lorsque ces remontées d’informations sont prévues, elles ne constituent toutefois qu’un petit aspect de l’offre alors qu’il faudrait leur accorder plus de moyens. Le plus souvent, elles se font rapidement sans exploitation organisée et globale des observations. Or, en parallèle de caractérisations régulières, elles peuvent permettre de travailler en finesse pour faire évoluer les pratiques et la qualité du tri.

Former les acteurs relais : quand ?

En amont, la formation des intermédiaires comme le gardien d’immeuble, le gestionnaire du marché, le responsable d’établissement… est indispensable à la réussite de la collecte des déchets alimentaires. C’est même une condition sine qua non au succès.

En effet, ce nouveau geste entraîne des contraintes supplémentaires (charge de travail augmentée, gestion de bacs supplémentaires, nettoyage plus fréquent…) qui nécessitent une adaptation, donc des conseils, donc des habitudes nouvelles. Plus ces personnels sont préparés, plus leur rôle est valorisé, meilleure sera la dynamique et l’acceptation.

La collectivité a une responsabilité dans cette sensibilisation et dans la prise en compte du temps nécessaire au changement.

Un bac marron : pourquoi ?

Marron : il s’agit de la couleur préconisée par l’ADEME pour le bac des déchets alimentaires. Chaque fois que cela est possible, il est important de s’y conformer pour viser une harmonisation nationale. En effet, d’une région à l’autre, la diversité des pratiques et des objets liés à la gestion des déchets est pointée du doigt par la population. Pour être bien comprise, la nouvelle collecte des déchets alimentaires nécessite d’introduire des codes identiques.

Il se trouve toutefois que les couleurs marron, prune ou grise sont utilisées pour les ordures ménagères, ce qui peut introduire de la confusion. Pour dépasser cette difficulté, un logotype fort et visible des bacs peut accompagner la compréhension des usages.

À terme, au moment du renouvellement de son parc poubelles, il serait préférable que la collectivité s’adapte aux consignes nationales pour mieux accompagner le changement de pratiques.

Consignes de tri : où les placer ?

Afin de faciliter la compréhension, l’adhésion et l’action, il est important que les consignes jalonnent le parcours des citoyens.

Ces consignes sont nécessaires : à l’intérieur du domicile, dans le local poubelle, sur les bacs. Elles doivent être diffusées et apposées avant le lancement de la collecte. Ces mesures sont indispensables pour la collecte des déchets alimentaires comme pour l’ensemble de la collecte sélective.

Expérimenter : pourquoi c’est non ?

Se lancer auprès des ménages tout comme auprès des producteurs non ménagers : comment faire ? Eh bien, expérimenter n’est pas la bonne solution !

Comme pour tous les autres flux collectés (verre, emballages…), il faut y aller direct partout et pour tous. Ainsi, la collectivité doit mettre tous les moyens en place pour déployer ce nouveau geste de tri au minimum à l’échelle de la commune. La communication est alors plus claire. L’obligation faite à toute la population a plus d’impact.

L’expérimentation, même si elle s’entend du point de vue d’une mise en œuvre – tester, améliorer, déployer — s’avère contreproductive car elle laisse le choix aux producteurs de participer ou non en attendant le déploiement général ! L’échec est très probable, voire assuré !

Biodéchets ou déchets alimentaires : quelle dénomination choisir ?

Si la réglementation prévoit d’offrir aux usagers une solution de collecte pour les biodéchets afin de les valoriser, le terme « biodéchets » recoupe des matières différentes. Ils comprennent à la fois les déchets verts et les déchets alimentaires.

  • Les déchets verts sont faciles à collecter, via une collecte spécifique ou en déchèterie. Ils sont également faciles à valoriser en compost, à moindre coût.
  • La collecte des déchets alimentaires doit, quant à elle, être réalisée selon des règles précises. Ces déchets doivent faire l’objet d’une traçabilité, des opérations de collecte jusqu’au traitement. Les installations qui les traitent ont l’obligation, entre autres, de posséder un agrément sanitaire spécifique et un système d’hygiénisation.

Organiser une collecte et un traitement communs des déchets verts et des déchets alimentaires aurait nécessité de respecter les contraintes de gestion des déchets alimentaires, occasionnant des gestes supplémentaires et des coûts importants.

C’est pourquoi le Syctom, comme d’autres collectivités en France, a fait le choix de séparer les déchets verts et les déchets alimentaires en vue de leur valorisation. C’est pourquoi l’expression déchets alimentaires a été retenue !

Bac dédié : où et quelle taille ?

La taille idéale des bacs roulants est de 120 L ou 240 L maximum. Ces bacs sont tout simplement plus faciles à manier.

En habitat collectif, le local à poubelles doit obligatoirement être doté du bac dédié aux déchets alimentaires avant le lancement de la collecte.

Collecte : quelle bonne fréquence ?

Il est important de s’adapter au contexte : usages, type de producteur, organisation communale, collecteur, tonnage collecté !

Sur les marchés, un passage le jour J du marché (au plus tard le lendemain) apparaît indispensable.

Pour d’autres producteurs, comme les ménages et certains professionnels : une collecte par semaine (C1), c’est déjà ça ; deux collectes par semaine (C2), c’est mieux surtout en période chaude.

Dans un monde presque parfait, la fréquence en C2 permet de faire face correctement à cette nouvelle collecte en évitant les petits désagréments (odeurs, insectes…). Pour autant, les contraintes qui pèsent sur les collectivités les amènent à choisir un passage en C1.

En vertu de son expérience, le Syctom est en capacité de décrire le modèle le plus adapté, tout en ayant conscience de l’effort qui est demandé aux acteurs de terrain.

Perspectives : et après ?

Le Syctom souhaite consolider la dynamique de déploiement déjà engagée sur le territoire et répondre à la généralisation du tri à la source des biodéchets d’ici à 2024 (loi de transition énergétique pour la croissance verte).

Cette obligation réglementaire demande de l’anticipation dès maintenant, avec l’augmentation significative du nombre de sites engagés dans la collecte des déchets alimentaires (restaurants collectifs, marchés alimentaires) et la mise en place du dispositif auprès de ménages sur chacune des collectivités adhérentes.

Pour répondre à cette montée en puissance, le Syctom prévoit de dédier des moyens supplémentaires importants afin, d’une part, d’assurer la continuité des soutiens et partenariats engagés via :

  • le renouvellement des marchés de collecte et de traitement des déchets alimentaires et le soutien aux études de faisabilité,
  • le soutien à la communication et la poursuite des actions de sensibilisation avec la mise à disposition d’éco-animateurs
  • la consolidation des partenariats institutionnels (Région Ile-de-France, ADEME…) et privés (prestataires de collecte et de traitement).

Et, d’autre part, de concrétiser des projets d’envergure à l’échelle du territoire, avec :

  • l’implantation d’une usine de méthanisation sur le port de Gennevilliers* qui sera en capacité de traiter jusqu’à 50 000 tonnes/an de déchets et de les valoriser sous forme de biométhane et de digestat (engrais naturel), et d’outils pédagogiques,
  • l’aménagement de sites de transfert sur des sites de traitement existants du Syctom (Romainville et Isséane).

* site web syctom-sigeif.fr